Procrastination
Dans une vie d’adulte, il y a toujours des contraintes.
Obligations, devoirs, responsabilités.
Issues des nécessités du quotidien et de la vie en société, mais aussi de nos propres exigences.
Nous sommes intimés, ou nous nous intimons, d’y satisfaire.
Quand la mécanique est à peu près huilée, on parvient à agir. Plus ou moins dans les temps et plus ou moins efficacement. On se débrouille pour assumer ses responsabilités d’adulte, bon an mal an.
Agir c’est transformer le monde. C’est prendre le risque de ne pas maîtriser ce qui adviendra après l’action.
Il est des personnes qui sont dans l’incapacité d’agir. Bloquées, pétrifiées sur place.
Je sais ce que je dois faire, j’aimerais bien avoir la motivation, mais je n’y arrive pas.
“Oui, mais non”.
Il s’agit, inconsciemment, de tout faire pour ne pas faire.
La pensée coupable de l’inaction demeure, angoissante, parfois obsédante ; tandis que le désir que figure l’action ne parvient pas à s’accomplir.
Fruit d’une tyrannie intérieure, l’acte de procrastiner, en réactualisant la culpabilité, l’angoisse ou les obsessions, nourrit la difficulté de se projeter en tant que sujet désirant qui a une action sur le monde.
Je ne suis pas capable ; que vont penser les autres ? je n’ai pas la force…
Ce faisant, le conflit ne se résout pas, il se rejoue.
Connaître et incarner son désir ne sont pas chose facile. Ce peut être la quête d’une vie…
Comprendre en quoi l’inconscient nous en refuse l’accès. Apprivoiser ses démons.
Accepter de prendre le temps.
On grimpe son Everest pas après pas.