Miroir, miroir…
Il y a des jours, on s’aime bien dans la glace. Il y en a d’autres, c’est la cata.
Notre reflet a-t-il tant changé depuis la veille ?
Il arrive même aux bombasses de se trouver moches.
Il y a un trouble de la perception physique qui porte le doux nom de « dysmorphophobie ».
Quand on est dysmorphophobique, on se voit gros quand on est maigre, on a l’impression d’avoir une péninsule à la place du nez, on se perçoit tout gringalet alors qu’on va tous les jours à la salle…
Alors on se scrute, à répétition et sous le plus mauvais angle, pour être sûr-sûr-sûr que c’est vraiment comme ça. C’est plus fort que nous. Et puisqu’on ne voit que ça, le monde aussi ! On y pense trop. C’est handicapant et angoissant.
Dans les mauvais jours, certains d’entre nous ont des tendances dysmorphophobiques. On ne se voit plus, on se projette avec ses complexes. Si les injonctions de la société (sois féminine ! sois musclé !) biaisent déjà le regard qu’on se porte, ce regard devient encore plus féroce quand on est angoissé, déprimé, pas en forme.
Moralité : privilégier le miroir des bons jours. Quoi ma gueule ?